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La construction de la charpente a commencé durant l'été 2015.

Après huit hivers de travail pour façonner mes poutres à la tronçonneuse, j'avais finalement tout le bois qu'il me fallait pour pouvoir commencer à construire la charpente de la future maison. J'adore les bâtiments médiévaux donc je voulais vraiment faire une charpente à courbes, ou "cruck". C'est-à-dire que les éléments porteurs de la charpente sont de grandes poutres courbées. Elles sont posées sur des plots par terre et courent jusqu'au faîtage. Il faillait donc trouver, dans les bois qui entourent la future maison, trois chênes de la bonne longueur, avec une courbe à environ deux mètres et demi du sol. Du coup, je connais tous les chênes de Murat maintenant. J'ai scié chaque chêne dans sa longueur pour faire une paire de "lames" dans chaque arbre, comme on le faisait autrefois. Une fois assemblé, cela ressemble à un "A" légèrement courbé.

Personnellement, je ne suis pas charpentier mais plutôt paysan/maçon... Donc pour pouvoir apprendre, j'ai décidé construire la charpente au cours d'un chantier école/participatif de cinq mois où moi aussi, je serais élève. Un copain à nous (Jean-Pascal), qui a trente ans d'expérience comme charpentier traditionnel, m'avait promis d'être notre prof. C'est lui aussi qui nous avait prêté tous les outils nécessaires.

Mais, cela ne s'est pas déroulé comme prévu ! Deux semaines avant le début du chantier, Jean-Pascal a eu un grave accident et, du coup, il lui était impossible de venir. Que faire alors ? Tous les matériaux étaient là, les dessins et la maquette aussi, mais par où commencer? Quelques bénévoles étaient déjà présents sur place, et ils avaient prévu de venir vivre à Murat durant tout l'été, pour apprendre ce beau métier de charpentier traditionnel. Nous avons décidé d'essayer de démarrer le chantier quand même. Heureusement, je connais un autre charpentier qui a accepté de nous dépanner la première semaine du chantier. Après cette première semaine, notre équipe de futurs charpentiers avait compris comment se débrouiller... plus ou moins. Heureusement, chaque fois que nous étions bloqués par un problème technique, quelqu'un avec de l'expérience passait pour nous expliquer comment faire. Cela nous a permis de continuer notre grande aventure.

A cause de toutes ces difficultés, nous n'avons pas pu finir la totalité de la charpente en 2015. Mais elle était bien protégée par des bâches et, en 2016, on l'a finie avec les bénévoles les plus motivés du chantier de 2015. Ils et elles voulaient en effet revenir à Murat pour terminer cette belle charpente !